Vous pouvez introduire une demande pour un avis ou une décision à condition que :
Enfin, s’il existe un arrêté royal pour le secteur, la catégorie professionnelle ou la profession instituant une présomption de relation de travail, les parties peuvent introduire conjointement une demande dans un délai d’un an à compter de l’entrée en vigueur de cet arrêté royal.
Pour introduire une demande, remplissez complètement le formulaire de demande (.pdf) et signez-le.
Pour certains secteurs économiques, il existe une annexe distincte au formulaire de demande :
Il existe différentes possibilités pour transmettre le formulaire à la Commission.
Il existe deux procédures différentes : la procédure d'avis et la procédure de décision.
Vous choisissez librement la procédure que vous souhaitez utiliser. Chaque procédure a ses propres caractéristiques. La procédure d’avis est plutôt non contraignante et n'engage pas les administrations ni les caisses d’assurances sociales pour travailleurs indépendants. Cette procédure n'est pas non plus contradictoire : si vous êtes le seul à introduire une demande, l'autre partie n'est pas impliquée dans la procédure. Il est vrai que si la Commission n'est pas d'accord avec le statut que vous avez choisi, vous devez, en tant que demandeur, informer l'autre partie de cet avis.
En revanche, la procédure de décision lie les institutions publiques qui siègent à la Commission, de même que les caisses d’assurances sociales pour travailleurs indépendants. La procédure est également contradictoire : l'autre partie est toujours informée de la demande et invitée à intervenir dans la procédure. La décision prise par la Commission dans le cadre de cette procédure peut faire l'objet d'un recours devant le tribunal du travail.
Plus d'informations sur la différence entre la procédure d'avis et la procédure de décision (.pdf)
La Commission administrative a pour tâche de donner des avis et de rendre des décisions concernant la qualification d’une relation de travail. Elle évalue donc si le travailleur est salarié ou indépendant. La Commission ne peut cependant pas donner d’avis et rendre de décision :
Par ailleurs, pour les demandes de décision, la relation de travail doit toujours exister au moment de l’examen de la demande par la Commission.
Dans le cas où la Commission ne peut pas donner d’avis ou prendre de décision, elle déclarera votre demande irrecevable.
La Commission rend sa décision sur la base :
Si la Commission juge les informations insuffisantes, ou si elle trouve que certains documents font défaut, alors elle peut demander ces informations ou ces documents.
Une fois que la Commission dispose de toutes les informations et de tous les documents, elle procédera à la discussion et à l’évaluation du dossier lors d’une audience. Cette audience se tient à huis clos.
La Commission statue à la majorité absolue.
Les travailleurs salariés travaillent dans un lien de subordination, et les indépendant non.
La présence ou l’absence d’un lien de subordination est évaluée au moyen de 4 critères généraux :
Chacun de ces critères pris séparément n’a pas de valeur décisive. La pertinence de chaque élément et la valeur qui lui est associée sont évaluées en fonction de réalité de la relation de travail. Ainsi, il est possible qu’un travailleur indépendant jouisse d’une grande liberté dans l’organisation et l’exécution pratique du travail, mais qu’il doive tout de même justifier son emploi du temps à l’égard du donneur d’ordre. Dans cet exemple, ce dernier élément n’empêche pas en soi que nous ayons bien affaire à un travailleur indépendant.
Lorsque l’exercice effectif de la relation de travail révèle la présence de suffisamment d’éléments incompatibles avec la qualification choisie de travailleur salarié ou indépendant, la relation de travail est requalifiée. »
Dans certains secteurs, il existe une présomption de travailleur salarié ou indépendant, selon qu’un certain nombre de critères spécifiques sont remplis. La qualification fondée sur cette présomption (travailleur salarié ou indépendant) peut éventuellement être modifiée à la suite d’une évaluation au moyen des 4 critères généraux.
La Commission n’a aucune obligation d’entendre le demandeur ou les parties de la relation de travail (envisagée).
Toutefois, les décisions ne seront prises qu'à l'issue d'une procédure contradictoire. Cela signifie que toutes les parties impliquées dans la relation de travail seront informées et pourront donc fournir des informations et soumettre des documents à la Commission.
Vous pouvez toujours demander que la Commission entende les parties.
Il peut arriver que, de sa propre initiative, la Commission estime nécessaire d’entendre les parties. Dans ce cas, vous recevrez une invitation.
Une audience a lieu soit au siège de la Commission, soit par vidéoconférence. Au cours de cette audience, vous pouvez vous faire assister ou représenter par un avocat ou toute autre personne ayant un mandat à cet effet.
La Commission rend sa décision dans les trois mois suivant la date de l’introduction de la demande.
Le délai de décision est prolongé lorsque la Commission réclame des informations supplémentaires, notamment du nombre de jours entre la demande d’informations supplémentaires et leur réception.
La Commission tient (seulement) le(s) demandeur(s) informé(s) de son avis. Elle le fait par lettre recommandée.
Le demandeur qui reçoit un avis requalifiant la relation de travail doit notifier cet avis à l'autre partie à la relation de travail dans un délai de 30 jours par lettre recommandée.
N'oubliez pas que cette notification déclenche une nouvelle période d'un an pendant laquelle l'autre partie, ou les parties conjointement, peuvent demander à la Commission de prendre une décision.
La Commission notifie une décision à toutes les parties concernées par la relation de travail. Cela se fait par lettre recommandée.
Dans un délai d'un mois après la notification de la décision aux parties concernées, la Commission adresse également sa décision aux institutions représentées au sein de la Commission administrative. Cela ne s'applique pas aux avis.
La Commission publie chaque avis et chaque décision de manière anonyme sur son site internet. Aperçu de tous les avis et les décisions
L'avis de la Commission n'est que consultatif.
Une décision de la Commission est contraignante pour :
Attention, une décision n’est plus contraignante si les conditions relatives à l’exécution de la relation de travail ont été modifiées par la suite ou s’il s’avère que les parties ont fourni des informations incomplètes ou incorrectes lors de l’introduction de leur demande.
Une décision de requalification n'est valable que pour l'avenir.
La Commission transmet la décision à l'ONSS et à l’INASTI. Sur cette base, ces institutions demanderont et/ou effectueront les régularisations nécessaires.
N'oubliez pas qu'en principe, l'employeur doit s'inscrire lui-même à l'ONSS et déclarer les prestations de travail et les salaires d’un employé. Un travailleur indépendant doit s'affilier lui-même à une caisse d'assurance sociale pour travailleurs indépendants. Dans les deux cas, une affiliation ou une déclaration tardive peut donner lieu à des majorations de cotisations et à des sanctions.
Oui, pour autant que les conditions et les délais pour pouvoir prendre une décision soient toujours respectés, la Commission peut également prendre une décision sur une relation de travail après un avis sur cette même relation de travail.
Si l'autre partie à une relation de travail vous a notifié un avis de la Commission par lettre recommandée, vous disposez d'un nouveau délai d'un an pour demander à la Commission de prendre une décision à ce sujet.
Vous pouvez faire appel devant le tribunal du travail dans le mois qui suit la notification de la décision.
Vous pouvez introduire un recours auprès du tribunal du travail par le biais d’une citation ou d’une requête contradictoire.
Trouvez le tribunal du travail compétent
Devant le tribunal, vous pouvez vous présenter en personne ou vous faire représenter par un avocat. Vous avez également le droit de vous faire représenter par votre conjoint(e), votre cohabitant légal ou un parent avec une procuration écrite et spécialement autorisée par le juge ou un délégué d’une organisation représentative qui détient une procuration écrite.
Non, mais vous pouvez demander au tribunal, à tout moment de la procédure, de suspendre la décision de la Commission jusqu'à ce qu'elle ait statué définitivement sur l'affaire. Vous devez faire cette demande par écrit au greffe du tribunal, en autant d'exemplaires qu'il y a de parties plus un.